***J'aimerai pouvoir dire que j'ai trop de choses à raconter mais là... rien ne me vient. Rien. Un peu comme mes journées, un peu comme mon esprit. J'vais le cacher tant pis, demain ça ira mieux. Je me sentirai moins seule. J'aimerai avoir tant de choses à dire que je ne saurai même pas s’il serait bon de les dire. Mais c'est comme si à l'intérieur, on m'aspirait mes idées. Un aspirateur géant (j'vais pas le nommer... j'vais tomber dans le ridicule sinon mais son prénom pourrait commencer par un A, un grand A) . Et cet aspirateur géant, il aspirerait tout sur son passage, mon corps serait vide. Mon âme aussi. Rien à penser, rien à dire, rien à faire, rien à vivre. C’est comme ça que je me sens.
***J'ai toujours eu du mal aux débuts des vacances d'été mais là, c'est pire. Privée de ma motivation. Juste bonne à glander, rester plantée là. Il m’arrive de me dire que j’ai surement mérité ça. J’ai pas été correcte. Surement. J’ai des choses à me reprocher. Oui. J’ai pas fait ce qu’il fallait. Ok. Mais ça ne vaut surement pas la peine de me vider entièrement. Et voilà, il m’arrive exactement ce que je redoutais pour mes vacances : me retrouver face à MON renfermement, à ma nostalgie (décidément…), à mes regrets (surtout un), à mes questions (des milliers), à mes rêveries (encore plus nombreuses), à mon espoir, à mes envies. A cette identité. A ces questions. A ce retard. A mes petits secrets rêvés. Aux siens (indénombrable). A cette peur de passer à côté d’un bout de MA vie.
Une fois de plus, un épais brouillard nous sépare.