Elle vient de m'appeler. Sa mission a échoué. Elle a eu PJ au lieu de GM. C'est bien aussi mais c'est passé de plus de 6 mois... quand même. La mission ayant échoué aussi hier, un plan d'urgence va devoir être trouvé pour lundi. Elle fait beaucoup pour moi, elle s'empêche de rire à l'approche des rayures rouges & marrons, elle me comprend, elle m'écoute, elle prend les gens en filature... Et même si ça échoue souvent, je suis heureuse qu'elle le fasse pour moi.
Il nage en plein dedans. Heureuse pour lui. Il le mérite. Ce n'est qu'une preuve de plus, contradictoire avec ses regards mais après tout, je m'y ferai surement un jour, il le faudra (apparemment). Je vais donc scruter le moindre geste trahissant. Ah et puis aussi la moindre parole qui puisse m'être adressée. Ben oui, faudrait pas la rater, c'est pas le moment.
J'adore ce film, déjà. C'est décalé, plein d'humour, plein de rêveries. Tout ce qui nous caractérise et nous rapproche. J'aime bien ce Stéphane, oui. Il me fait bien rire et il est quand même joué par mon acteur latino préféré ! Je trouve que les points communs sont nombreux. Je ne sais pas pourquoi je dis ça, je ne connais pas, après tout... Sa vie semble belle, magique. Un peu comme la tienne... Alors tu as raison, oui la vie des autres parait toujours plus simple et la notre toujours plus compliquée.

                          


Petits Secrets Rêvés

 

Vous arrive-t-il parfois de sentir votre côté enfant reprendre le dessus ? Hmmm... ne me dites pas que vous n'en avez plus car, on s'est tous émerveillé devant un  dessin animé, on s'est tous attendri devant un nouveau né, on s'est tous jeté dans les bras d'une énorme peluche après un gros chagrin d'amour, on a tous envié les petits d'avoir des jouets avec leurs menus happy meal. Même à 15 ans, 18 ans, 23 ans ! Il arrive parfois que la situation vous fasse replonger dans cette bulle de naïveté, d'insouciance. Cette période de la vie où les gens qui vous quittent montent au ciel, où le regard des autres vous importe peu, où le superflu n'a pas sa place, où les chagrins d'amour n'existent pas, où on a encore le droit de rêver de princes, de princesses, de châteaux forts, d'animaux qui parlent et qui vous emmènent parcourir le monde sur leur dos. Cette période de la vie dont on ne profite pas assez, si bien qu'on la regrette ensuite...  Encore cette nostalgie qui parle pour moi. Elle m'enmerde. Elle m'encombre la tête de questions sans réponse, de problèmes sans solution, de solutions impossibles, de réponses sans question. Je me montre forte, je ne le suis pas. Je suis vulnérable, trop rêveuse, pas assez réaliste. La réalité doit me faire peur, ce qui se comprend dans l'état actuel des choses. Je n'aime pas y être confronté. Je me la cache. Je ne devrais pas. Je vais avoir mal. Très mal.     ..Non, je n'attend pas que tu me portes le coup fatal.

On vit notre vie au présent pas au passé ni au futur.

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Moby - Pale horses 
 

                                  

***J'aimerai pouvoir dire que j'ai trop de choses à raconter mais là... rien ne me vient. Rien. Un peu comme mes journées, un peu comme mon esprit. J'vais le cacher tant pis, demain ça ira mieux. Je me sentirai moins seule. J'aimerai avoir tant de choses à dire que je ne saurai même pas s’il serait bon de les dire. Mais c'est comme si à l'intérieur, on m'aspirait mes idées. Un aspirateur géant (j'vais pas le nommer... j'vais tomber dans le ridicule sinon mais son prénom pourrait commencer par un A, un grand A) . Et cet aspirateur géant, il aspirerait tout sur son passage, mon corps serait vide. Mon âme aussi. Rien à penser, rien à dire, rien à faire, rien à vivre. C’est comme ça que je me sens.
***J'ai toujours eu du mal aux débuts des vacances d'été mais là, c'est pire. Privée de ma motivation. Juste bonne à glander, rester plantée là. Il m’arrive de me dire que j’ai surement mérité ça. J’ai pas été correcte. Surement. J’ai des choses à me reprocher. Oui. J’ai pas fait ce qu’il fallait. Ok. Mais ça ne vaut surement pas la peine de me vider entièrement. Et voilà, il m’arrive exactement ce que je redoutais pour mes vacances : me retrouver face à MON renfermement, à ma nostalgie (décidément…), à mes regrets (surtout un), à mes questions (des milliers), à mes rêveries (encore plus nombreuses), à mon espoir, à mes envies. A cette identité. A ces questions. A ce retard. A mes petits secrets rêvés. Aux siens (indénombrable). A cette peur de passer à côté d’un bout de MA vie.

                                   

Une fois de plus, un épais brouillard nous sépare.